À quoi bon vivre ? À rien bien sûr. Quand on a pigé le truc. Ma sœur m'envoie une photo de leur dernière randonnée dans les Pyrénées. Un magnifique lac en haute-définition. On voit les lichens sur les rochers. (Et presque même les mouches sur les lichens.) (Que dites-vous ? Ce sont des abeilles ? Ah excusez-moi, je n'ai pas de bons yeux.) On voit en tous cas, ou on croit voir, l'absence d'humains. Si ça devrait me faire envie ? Voyons les choses : pour aller là-haut il faudrait que je bosse plusieurs semaines dans des bureaux. Il me faudrait aussi une compagne de randonnée, sinon je passerais la grimpée à tisser des dialogues imaginaires douloureux avec les incoltinables collègues de bureau qui en bas quelque part m'attendraient. Pire que la tête assaillie des mouches.
Comme hier je n'étais pas sorti, je suis allé faire un tour. Je me suis mis à jouer au « retour en vélib ». J'ai marché loin mais n'en ai trouvé aucun. Le lundi les employés qui les ramènent là où il en manque toujours sont sans doute en RTT. Retour à pieds donc. Traîné dans les quartiers à immigrés. C'était le premier jour de la mauvaise saison. Une promenade morne comme mon âme qui m'a donc bien renforcé dans ma réconciliation avec moi-même.
Comme hier je n'étais pas sorti, je suis allé faire un tour. Je me suis mis à jouer au « retour en vélib ». J'ai marché loin mais n'en ai trouvé aucun. Le lundi les employés qui les ramènent là où il en manque toujours sont sans doute en RTT. Retour à pieds donc. Traîné dans les quartiers à immigrés. C'était le premier jour de la mauvaise saison. Une promenade morne comme mon âme qui m'a donc bien renforcé dans ma réconciliation avec moi-même.
Classé dans : Un schizoïde parade | Causeries | 2010