J'étais venu pour vivre 


J'étais venu pour vivre     une simple histoire d'amour
mais il n'y en avait aucune de libre     je suis parti faire un tour

Un oiseau sur la barrière     chantait que c'était le printemps
et ça en avait bien l'air     le temps était content

J'ai marché dans la lumière     j'ai coupé à travers champs
jusqu'à ce ruisseau d'eau claire     où j'allais quand j'étais enfant

Mais une cloche a sonné 5 heures     qui n'y était pas de mon temps
je suis revenu dans mon rêve     dans notre arrondissement

C'était l'heure où les lycéennes     et leurs troupes de poursuivants
s'échappent de leurs classes     c'est l'heure que j'aime tant

Mais pas trace dans leur sillage     du triste ado que je fus
retour au vieux ruisseau d'eau claire     disons que je n'existe plus

(9 septembre 2003)

Mise en ligne : dimanche 11 décembre 2011, 18:06
Classé dans : Meilleurs écrits  |  Plus beaux bruits  |  Chansonnette

Commentaire de heptanes fraxion :
c'est une ritournelle que tu devrais proposer sur RADIODICTION:
http://www.radiodiction.org/

moi,j'y vais...
mercredi 21 décembre 2011, 09:27

Commentaire de l´administrateur (Christian) :
« Propose toujours tu m'intéresses... »
Intéressant programme à écouter de temps en temps.
Mais j'ai l'impression que les propositions se font par téléphone.
mercredi 21 décembre 2011, 12:36

Commentaire de heptanes fraxion :
exactement:j'ai trouvé le concept rigolo-intriguant:j'ai déposé un texte,on verra !

Je suis en train de lire un poète italien qui s'appelle Andrea d'Urso,édité par une maison Toulousaine (le grand os) et qui me parle particulièrement:


"J’ai aussi désappris à dormir, je me réveille toujours tôt, comme les vieux,
même quand je pourrais me permettre le contraire.
Dans le bus non plus je n’arrive pas à appuyer ma tête contre la vitre, à faire comme les autres.
Je suis aussi en train de désapprendre à feindre. Avant j’avais mon propre système, efficace, prêt à l’emploi :
Je pars à huit heures du matin et rentre à huit heures du soir,
entre-temps il faut se soumettre à une horde de néo-calvinistes cravatés,
chicanes, querelles, renoncements petits et grands,
humiliations sur mesure, comme les cols de chemise,
et voilà que le système accourt, et te sauve, en disant :
sois tranquille, pas de souci, tu n’es pas là, tu es ailleurs.
Considérant qu’à 11 heures tu vas au lit pour passer la plupart de ton temps
à fixer le plafond et ta femme qui dort (tu n’es pas là, tu es ailleurs.),
il ne te reste que trois heures pour faire la vaisselle, préparer la popote de bébé
et te disputer avec ta femme réveillée, mais tu n’es pas là, tu es ailleurs.
Puis vient le week-end. Le samedi il faut faire tout ce que tu n’as pas pu faire avant,
le dimanche il te faut aller déjeuner chez les parents, discuter avec les copains,
ou baiser avec ta femme, à moitié endormie à moitié réveillée,
mais tu n’es pas là, tu es ailleurs. D’accord, mais tu es où bon sang ?
Tu te caches peut-être dans les courbes d’un S, dans la coque d’un U ou sous le toit d’un T,
ou peut-être séjournes-tu entre les lignes de tes poèmes, que personne ne lit.
En attendant, la fille assise un rang devant moi décrète en pouffant à sa meilleure copine
que l’homme idéal doit mesurer au moins 1 m 72.
Deux centimètres, putain."


Andrea D'Urso
mercredi 21 décembre 2011, 19:45

Commentaire de l´administrateur (Christian) :
En effet ça dit quelque chose ! Ici http://books.google.fr/books?id=t-4_3vXbmpAC on trouve un autre de lui.
mercredi 21 décembre 2011, 21:26

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