La découverte de l’Amérique avec cinq cents ans de retard 
    27 novembre 1991 - Je suis à nouveau bien seul, puisque Laurence m’a abandonné et que je ne tenais qu’à elle. Je vais bientôt découvrir l’Amérique (avec cinq cents ans de retard… dire l’état dans lequel je vais la trouver…) Oui tout cela est bien triste. Qui voudrait que je meure ?
    Juste un effroi momentané. Hier j’étais tout content. Demain je redeviendrai mon imbécile heureux. Les gens ne peuvent pas me comprendre. S’ils me comprenaient ce serait leur fin. Peut-être. Les gens ne connaissent pas le pays où je vis. Pour eux il y fait trop froid pour vivre.
    Personne ne me maternera jamais. Je suis trop vieux. Passé l’âge. Je suis, je devrais être dans la catégorie des étalons reproducteurs, à çtheure.
    Ça c’est ma tristesse. Jolie non ? Non ?? C’est quand même beau, une mère, un enfant ? Jolie tristesse dont je me maquille. Rimmel du poète.
    Je vis avec des rêves auxquels je ne crois pas… Mon imagination est plus vaste que le monde, et bien qu’incompatible avec, j’y voyage avec la plus grande liberté.
    La découverte de l’Amérique avec un an d’avance sur ces cinq cents de retard. Le premier sauveteur arrive et ne trouve que des os. Voilà le tableau.
Mise en ligne : lundi 2 décembre 2013, 15:41
Classé dans : 1991  |  Traces

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