Ne redoute plus la chaleur du soleil,
Pas plus que du furieux hiver les rages ;
Tu as ta terrestre tâche achevée,
Rapatrié tu es, bien perçus tes gages :
Précieux gars et filles, tous et toutes ils doivent,
Tels les ramoneurs, partir en poussière.
Ne redoute plus le courroux du puissant,
Te voilà z-au delà des coups des tyrans ;
Souci n’aies plus du vêtement ni du manger ;
Pour toi le roseau équivaut le chêne :
Le roi, le savant, le médecin, ils doivent
Tous subir ce sort, partir en poussière.
[suite...]
Pas plus que du furieux hiver les rages ;
Tu as ta terrestre tâche achevée,
Rapatrié tu es, bien perçus tes gages :
Précieux gars et filles, tous et toutes ils doivent,
Tels les ramoneurs, partir en poussière.
Ne redoute plus le courroux du puissant,
Te voilà z-au delà des coups des tyrans ;
Souci n’aies plus du vêtement ni du manger ;
Pour toi le roseau équivaut le chêne :
Le roi, le savant, le médecin, ils doivent
Tous subir ce sort, partir en poussière.
[suite...]
Mise en ligne : samedi 31 mars 2012, 10:47
Classé dans : Calligraphie | 1986 et avant
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Quelqu'un nous avait planifié une ville
Ma tristesse est immense
Un étranger donna ce nom à notre ville
Ma tristesse est immense
Il y a deux F à souffrance
Et ma tristesse est immense
[suite...]
Ma tristesse est immense
Un étranger donna ce nom à notre ville
Ma tristesse est immense
Il y a deux F à souffrance
Et ma tristesse est immense
[suite...]
Tais tes larmes, à ma mort, tout de suite
quand le sinistre glas qui aura suivi mon corps
assez aura le monde informé de ma fuite
d'un monde vil vers l'immonde Ver plus vil encor.
Oui, jamais, si tu relis ces lignes, n'y va chercher
cette mienne main qui les traça, car, tellement t'aimant,
je voudrais hors de ton doux songe être arraché,
plutôt que d'alors penser à moi ne t'aille attristant.
Encore une fois : si ton œil tombe sur ces vers,
quand moi je serai fondu peut-être avec la glaise,
ne va pas même mon pauvre nom distraire :
non : que notre amour avec ma vie se taise ;
car je crains trop que le monde sage, entendant ta plainte,
ne t'aille railler, et par ma faute, ma vie éteinte.
[suite...]
quand le sinistre glas qui aura suivi mon corps
assez aura le monde informé de ma fuite
d'un monde vil vers l'immonde Ver plus vil encor.
Oui, jamais, si tu relis ces lignes, n'y va chercher
cette mienne main qui les traça, car, tellement t'aimant,
je voudrais hors de ton doux songe être arraché,
plutôt que d'alors penser à moi ne t'aille attristant.
Encore une fois : si ton œil tombe sur ces vers,
quand moi je serai fondu peut-être avec la glaise,
ne va pas même mon pauvre nom distraire :
non : que notre amour avec ma vie se taise ;
car je crains trop que le monde sage, entendant ta plainte,
ne t'aille railler, et par ma faute, ma vie éteinte.
[suite...]
C'est notre ami le montreur d'ours
qui se montre dans les foires
depuis que son ours est mort
Il fait la danse de l'ours lourd
Il pleure
Et fait pleuvoir des centimes
Sur le balcon des musiciens
une tourterelle chante pour lui
Personne d'autre n'entend
La parade passe
Les toits pleurent
Un poète fait remarquer ces larmes
stalactitant des toits de tôles
Les artisans le lapident
31 octobre 1989
qui se montre dans les foires
depuis que son ours est mort
Il fait la danse de l'ours lourd
Il pleure
Et fait pleuvoir des centimes
Sur le balcon des musiciens
une tourterelle chante pour lui
Personne d'autre n'entend
La parade passe
Les toits pleurent
Un poète fait remarquer ces larmes
stalactitant des toits de tôles
Les artisans le lapident
Mise en ligne : samedi 25 février 2012, 18:08
Classé dans : Meilleurs écrits | Le malétant | 1989
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Au lycée Kerneuzec
à Quimperlé
à la sortie du réfectoire
sans raison
sans doute un jour de Pâques
deux grandes filles de terminale sont venues vers moi
et m'ont embrassé
Les mêmes arbres poussent encore
à la sortie du réfectoire
Lycée Kerneuzec
Quimperlé
sous la pluie
Juillet 1995
à Quimperlé
à la sortie du réfectoire
sans raison
sans doute un jour de Pâques
deux grandes filles de terminale sont venues vers moi
et m'ont embrassé
Les mêmes arbres poussent encore
à la sortie du réfectoire
Lycée Kerneuzec
Quimperlé
sous la pluie
Mise en ligne : mardi 21 février 2012, 12:22
Classé dans : Singes sous la pluie | 1995
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Plaignez ce pauvre jour cette pauvre semaine
jour de ma semaine
contenant l'heure dont je suis né
C'était un jour d'hiver
Tout le monde emmitouflé
Personne voulant sortir dehors
Pourtant la période était périmée
au bout de laquelle je devais au monde d'y naître
Un bien triste jour ce jour de ma naissance
Constatez vous-mêmes sur le calendrier
Pauvre jour seizième de février
Personne ne voulait que j'y naisse
Tout le monde voulait rester chez soi
Je n'avais pas grand chose à dire
Et déjà plus ma langue
31 octobre 1989
jour de ma semaine
contenant l'heure dont je suis né
C'était un jour d'hiver
Tout le monde emmitouflé
Personne voulant sortir dehors
Pourtant la période était périmée
au bout de laquelle je devais au monde d'y naître
Un bien triste jour ce jour de ma naissance
Constatez vous-mêmes sur le calendrier
Pauvre jour seizième de février
Personne ne voulait que j'y naisse
Tout le monde voulait rester chez soi
Je n'avais pas grand chose à dire
Et déjà plus ma langue
Mise en ligne : samedi 18 février 2012, 08:55
Classé dans : Le malétant | 1989
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« en ce moment
je n'ai pas envie
d'un mec
le shopping me suffit »
dit-elle à son portable
au milieu des odeurs
de parfums bon marché
de détergents industriels
de pizzas carbonisées(Patrick Bouvet, Flashes, « shopping »)
« en ce moment je n'ai pas envie d'un mec
le shopping me suffit »
dit-elle à son portable
Classé dans : Traduction
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