Quelques poèmes de Paul-Jean Toulet 

Mise en ligne : mercredi 11 avril 2012, 00:08
Classé dans : Vocalisation
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Shimonoseki, triste ferry-terminal 
Shimonoseki, triste ferry-terminal. Je mange des bananes
Séchées, je suis sale, il n'y a personne, les murs sont
Sales, et tristes, il y a des distributeurs de Pepsi
(-Cola)
Timides.

Shimonoseki, chaque fois que j'y viens il pleut.

Et si je vous proposais, amateur de poëmes, deux ou trois
Rondelles de bananes séchées, [suite...]
Mise en ligne : mercredi 4 avril 2012, 19:57
Classé dans : Meilleurs écrits  |  Off Ze Road  |  1987
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Fear no more (Shakespeare) 
Ne redoute plus la chaleur du soleil,
Pas plus que du furieux hiver les rages ;
Tu as ta terrestre tâche achevée,
Rapatrié tu es, bien perçus tes gages :
Précieux gars et filles, tous et toutes ils doivent,
Tels les ramoneurs, partir en poussière.

Ne redoute plus le courroux du puissant,
Te voilà z-au delà des coups des tyrans ;
Souci n’aies plus du vêtement ni du manger ;
Pour toi le roseau équivaut le chêne :
Le roi, le savant, le médecin, ils doivent
Tous subir ce sort, partir en poussière.

[suite...]
Mise en ligne : lundi 2 avril 2012, 11:57
Classé dans : Traduction
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Four du Moulin Veste 

Mise en ligne : samedi 31 mars 2012, 10:53
Classé dans : Photo
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Francis Jammes : La jeune fille 

Mise en ligne : samedi 31 mars 2012, 10:47
Classé dans : Calligraphie  |  1986 et avant
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Ma tristesse est immense 
Quelqu'un nous avait planifié une ville
Ma tristesse est immense
Un étranger donna ce nom à notre ville
Ma tristesse est immense

Il y a deux F à souffrance
Et ma tristesse est immense

[suite...]
Mise en ligne : mardi 13 mars 2012, 09:50
Classé dans : Causeries  |  1989
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(Shakespeare) : Sonnet 71 
Tais tes larmes, à ma mort, tout de suite
quand le sinistre glas qui aura suivi mon corps
assez aura le monde informé de ma fuite
d'un monde vil vers l'immonde Ver plus vil encor.
Oui, jamais, si tu relis ces lignes, n'y va chercher
cette mienne main qui les traça, car, tellement t'aimant,
je voudrais hors de ton doux songe être arraché,
plutôt que d'alors penser à moi ne t'aille attristant.
Encore une fois : si ton œil tombe sur ces vers,
quand moi je serai fondu peut-être avec la glaise,
ne va pas même mon pauvre nom distraire :
non : que notre amour avec ma vie se taise ;
  car je crains trop que le monde sage, entendant ta plainte,
  ne t'aille railler, et par ma faute, ma vie éteinte.

[suite...]
Mise en ligne : lundi 27 février 2012, 21:22
Classé dans : Traduction
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C'est notre ami le montreur d'ours... 
C'est notre ami le montreur d'ours
qui se montre dans les foires
depuis que son ours est mort
Il fait la danse de l'ours lourd
Il pleure
Et fait pleuvoir des centimes

Sur le balcon des musiciens
une tourterelle chante pour lui
Personne d'autre n'entend

La parade passe
Les toits pleurent

Un poète fait remarquer ces larmes
stalactitant des toits de tôles
Les artisans le lapident

31 octobre 1989

Mise en ligne : samedi 25 février 2012, 18:08
Classé dans : Meilleurs écrits  |  Le malétant  |  1989
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Quimperlé sous la pluie 
Au lycée Kerneuzec
à Quimperlé
à la sortie du réfectoire
sans raison
sans doute un jour de Pâques
deux grandes filles de terminale sont venues vers moi
et m'ont embrassé

Les mêmes arbres poussent encore
à la sortie du réfectoire
Lycée Kerneuzec
Quimperlé
sous la pluie

Juillet 1995

Mise en ligne : mardi 21 février 2012, 12:22
Classé dans : Singes sous la pluie  |  1995
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